Florentiana

Florentiana

Gallimard, « L’un et l’autre », 1993, 140 pages
ISBN : 978-2-07-072959-3
(Traduction italienne : Guida editore, 1997)

J’ai moi-même recueilli quelques anecdotes, mi-graves, mi-abstraites, des anecdotes de collection, mais d’amateur nonchalant, qui n’apprécie ses trésors que dépareillés. Je les ai étudiées, elles avaient un air de famille ; je me plaisais à les réunir, à les interroger, à leur demander : « Que cherchez-vous donc à me dire, que je suis trop balourd pour comprendre ? » Il me semblait qu’elles détenaient une parcelle de Vérité, qu’elles allaient m’expliquer le Monde et son Énigme, dans une petite conférence privée qui s’intitulerait par exemple : « L’univers, réalités et perspectives ».
Ne sachant dans quelle vitrine les épingler, j’ai voulu les présenter avec aussi peu de transitions et d’à-propos que me le permettait Descartes. Elles ont toutes un rapport avec certaine ville de Toscane : je les publie sous le titre générique de Florentiana, pour les ranger dans la section du Catalogue consacré aux « anas », « recueils de pensées détachées, de bons mots, de dits plaisants ».

Pour lire les premières pages de Florentianacliquer ici.

Florentiana, de Thierry Laget, est le plus bel et sensible éloge que l’on ait lu depuis longtemps sur la patrie de la Renaissance.
Éric Deschodt,
Valeurs actuelles, 12 juillet 1993.

Thierry Laget est de ces voyageurs qui ne réservent pas leur place dans le sens de la marche des pullmans, mais qui arrêtent les cars de campagne avec un bouquet de fleurs et rencontrent sur leur chemin les spécimens les plus savoureux de l’endroit. On en apprend des choses cocasses, les secrets cachés dans les arrière-cours et les légendes qui vont leur chemin. D’où cette étonnante série de portraits qui ont cette allure un peu cambrée, par la vérité du trait, des petits personnages que Fragonard ou Hubert Robert distribuent dans leurs vues de villes.
Jean-Jacques Lévêque, Le Quotidien de Paris, 16 juin 1993.

Il faut lire Florentiana comme il a été écrit, à mi-voix dans la proximité vibrante des pierres et des hommes, des grillons et des fleurs. Thierry Laget ne manque ni d’humour ni de culture. Volontiers savant sans jamais être cuistre, parfois ironique mais toujours respectueux, il nous offre une ville subtile proche de ce tableau de Paul Klee, Villas florentines, aux lignes et aux couleurs délicates, précieuses, de tapisserie.
Michèle Gazier,
Télérama, 19 mai 1993.

Son français remonte à Tacite, en passant par Machiavel. Ses vues de Florence sont des vues de l’esprit, les médailles d’un chartiste qui aurait du style. Ce savant est aussi un promeneur amoureux.
Jean-Michel Gardair,
L’Express, 17 juin 1993.